Le calvaire d’un jeune martyr de la Résistance reste à jamais inscrit dans les mémoires
La cérémonie en hommage à Auguste Cathala, assassiné le 23 mai 1944 par les nazis, s’est tenue ce dimanche 25 mai, autour de la stèle érigée à l’entrée du village de Montjardin à l’initiative des anciens FTPF. Aux côtés de la famille Cathala, de nombreux Montjardinois étaient présents, ainsi que les porte-drapeaux : Nadine Canellas (Amicale des Guérilleros de l’Aude), Patrick Pujol (Association nationale des anciens combattants de la Résistance) et Manuel Montoro (FNACA). Ils ont été rejoints par Éric Andrieu, conseiller régional, Marie-Ange Larruy, conseillère départementale, et le Major Franck Dessimoulie, représentant la communauté de brigades de gendarmerie Chalabre-Belvèze. Le centre de secours du Kercorb était représenté par André Mamet et Jean-François Maury.
Bertrand Bargain maire de Montjardin, Patrick Bacot président de l’ANACR et Serge Fournié, ont retracé avec gravité les dernières heures d’Auguste Cathala, seul face à ses bourreaux conduits par la milice locale. Les mouvements de troupes nazies sur le Chalabrais, puis le tragique épilogue et le crime atroce perpétré par l’occupant sur un jeune homme de dix-neuf ans. Chacun a essayé d’imaginer le calvaire subi par Auguste Cathala, dont le sacrifice préservait la capacité d’action des hommes du Maquis Faïta cantonnés à la ferme du Roudié.
Après une minute de silence, les chants de l’ensemble vocal Esalabra ont accompagné le dépôt de gerbes effectué par les enfants du village et le maire, au pied de la stèle commémorative. Bertrand Bargain a clos la cérémonie en remerciant chaleureusement l’assistance venue rendre hommage à un fils de Montjardin, dont la mémoire demeure vivante dans les cœurs.
La cérémonie s’est poursuivie sur la place du village autour d’un vin d’honneur offert par la municipalité, puis d’un repas convivial préparé par le chef Loïc Boudlet, dans une atmosphère familiale.
En vue de 2026, l’association Dans les pas d’Auguste envisage la réalisation d’une exposition. Toute contribution (documents, photographies, articles, témoignages) sera précieuse. Les originaux seront restitués après numérisation. Les dépôts peuvent se faire en mairie de Montjardin ou auprès d’un membre de l’association.
Les retrouvailles pour Jean-Denis Navarro et André Cathala, venus honorer la mémoire de leurs aînés
Dimanche 28 mai au pied de la stèle érigée à l’initiative des Anciens FTPF, la mémoire d'Auguste Cathala, martyr et héros de la Résistance sera honorée. Le destin tragique d’Auguste Cathala, assassiné le 23 mai 1944 par l’occupant nazi à la ferme du Roudié, sera évoqué à l'occasion d'une cérémonie célébrée à partir de 11 h.
L'hommage de la chorale Eissalabra, avec le Chant des Partisans.
Un dépôt de gerbe était effectué par les soeurs d’Auguste Cathala, avant que la chorale Eissalabra emmenée par Edouard Garcia, n'offre à l'assistance le Chant des Partisans et la Marseillaise. Jacques Laffont retraçait cette journée et l’interminable calvaire subi par un jeune homme de dix-neuf ans, dont le sacrifice allait permettre aux éléments du maquis Faïta, de filer entre les griffes de l'occupant, pour prolonger leur mission de résistance. L'effectif allemand qui participait à cette opération était très important (de 300 à 500 hommes), et avait investi le secteur par Gary, Montjardin, le chemin de Pico-l'Ordy et Cazalens. En prenant le chemin le plus long depuis la ferme des Vinsous, l'aîné des dix enfants de la famille Cathala, espérait que la sentinelle postée sur la crête, serait en mesure d'apercevoir la colonne allemande. Comprenant qu’il a été dupé, l’occupant nazi accompagné par la milice locale, s’acharnera sur Auguste Cathala avec une indescriptible sauvagerie. Au soir de ce 23 mai, son corps atrocement mutilé sera retrouvé dans les décombres de la ferme du Roudié incendiée. Soixante-neuf années après, le souvenir du sacrifice d’Auguste Cathala et de ses camarades de lutte ne s’efface pas des mémoires.
Serge Fournié évoque la mémoire d’Auguste Cathala, dans le cimetière où il repose.
Au soir de cette funeste journée, le corps supplicié et mutilé d’Auguste Cathala, à peine âgé de 19 ans, sera retrouvé dans la ferme du Roudié. Torturé avec une indescriptible sauvagerie pour avoir permis aux maquisards du camp Faïta, établis sur les hauteurs du Chalabrais, d’échapper à la soldatesque, Auguste Cathala sera inhumé le 25 mai.
Jean Alcantara, Jean Tailhan et Joseph Fernandez.